Essayez de retenir votre souffle pendant une bonne minute. Félicitations si vous réussissez. Sans air, vous ne pourriez survivre plus longtemps. Sans eau, vous ne pourriez vivre plus de quelques jours. Sans nourriture, vous ne pourriez durer plus de quelques semaines.
C’est pourquoi la viabilité est très importante. Elle est synonyme de notre capacité de survivre — de continuer à vivre sur la Terre — et elle dépend de notre utilisation judicieuse des ressources naturelles. La nature fournit à tout ce qui vit, comme l’être humain, la flore et la faune, les ressources nécessaires pour répondre à nos besoins fondamentaux de survie : l’air des forêts et océans; l’eau des lacs, ruisseaux et rivières; les aliments des plantes et animaux; les abris du bois et des minéraux.
Nous n’avons pas toujours su apprécier la générosité de la nature. Nous, les Canadiennes et les Canadiens, avons cru à une certaine époque que nos ressources naturelles étaient inépuisables, que nous pouvions rejeter des quantités illimitées de déchets et de polluants dans la Terre et dans son atmosphère. Nous avons pêché le poisson, récolté la flore et chassé la faune, exploité la forêt et les mines, sans jamais imaginer que ces richesses pourraient s’épuiser un jour si nous ne les conservions pas.
Nous constatons à présent que nous dévorons les ressources à un tel rythme que la Terre risque de perdre sa capacité de répondre à nos besoins de survie. Certains signes comme les pluies acides, le réchauffement de la planète, l’appauvrissement de la couche d’ozone et l’extinction d’espèces sauvages nous avertissent que nos activités font du tort à la planète qui nous donne la vie. Chaque fois qu’un nouveau gratte-ciel est construit ou qu’un barrage hydro-électrique bloque une rivière, plus de plantes et d’animaux perdent leur habitat ou disparaissent à tout jamais.
Les activités qui font une utilisation excessive ou trop rapide des ressources de la Terre — aux dépens des générations futures et des populations saines d’espèces sauvages — ne sont pas viables. Par contre, les activités viables conservent les ressources et leur permettent de se renouveler — continuellement.
Nous éprouvons peut-être un sentiment d’impuissance lorsque nous apprenons que d’énormes vallées fluviales sont endiguées, que des scies mécaniques détruisent des forêts tropicales humides et que des espèces disparaissent. Toutefois, nous pouvons tous apporter des changements concrets. Nos gestes quotidiens de conservation des ressources contribueront à la viabilité. Des projets d’habitats dans la cour d’école fourniront aux espèces sauvages des sources durables de nourriture, d’eau, d’abri et d’espace.
C’est ici qu’entre en jeu le cycle de la viabilité : si nous voulons que nos projets permettent aux espèces sauvages de survivre, il ne suffit pas simplement de créer un habitat, mais aussi d’en prendre soin pour qu’il puisse survivre avec la faune et la flore qu’il soutient.
Principes directeurs pour la création d’un habitat faunique
La création d’un habitat faunique dans la cour d’école est un effort soutenu. Choisissez des projets qui ne font pas seulement que créer un habitat faunique, mais qui assurent son entretien et sa viabilité. Suivez ces principes directeurs lorsque vous planifiez vos projets :
- sources viables de nourriture : Dans la mesure du possible, choisissez des sources d’alimentation qui durent toute l’année (par exemple, des arbustes fruitiers) au lieu des sources temporaires comme les graines pour les oiseaux et le suif.
- sources viables d’eau : Les sources d’eau comme des bains pour les oiseaux et des étangs assurent la viabilité des espèces sauvages. Pour éviter le gaspillage, installez des citernes pluviales dans la cour d’école et faites pousser des plantes indigènes résistant à la sécheresse, adaptées à votre région.
- abris viables : Les espèces sauvages ont besoin de protection, durant toute l’année, contre le vent, la neige, la pluie et les prédateurs. Par exemple, des arbres, des clôtures de verdure, des amas de broussailles et des structures de nidification fabriquées de matériaux usagés sont tous des abris viables.
- espaces viables : Toutes les bêtes ont besoin d’espaces permanents pour grandir et se multiplier. Ces espaces doivent faire bon ménage avec d’autres espaces aménagés dans la cour d’école comme les terrains de sport, les sentiers et les aires de jeu et d’apprentissage.
- écosystèmes viables : Choisissez des projets qui favorisent la diversité biologique (une variété de faune et de flore) et donnez un coup de pouce aux espèces en péril, surtout si votre école est située dans un point névralgique (une zone en danger), comme la région des Grands Lacs ou les Praires herbeuses vallonnées.
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