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Prévenons les problèmes
Dans le Nord, il y a moins de gens et moins d'aménagements que n'importe où ailleurs au Canada susceptibles de causer des problèmes aux espèces sauvages. Malgré cela, les espèces qu'on y retrouve souffrent des effets de la pollution, de la déforestation, de la construction et d'autres activités humaines. Par exemple, on a trouvé du cadmium dans les reins et le foie des caribous du nord québécois — probablement parce que ces cervidés subarctiques mangent beaucoup de lichens, lesquels absorbent des métaux lourds provenant de la pollution atmosphérique. (Le cadmium peut provenir des cheminées des fonderies où sont brûlés des combustibles fossiles.) Les routes des exploitations minières entrecoupent et perturbent les vastes espaces dont les caribous ont besoin.
Les exploitations forestières dans le Nord prennent de l'expansion et pourraient faire du tort à la martre et à d'autres espèces. La destruction des forêts a déjà entraîné la disparition de la martre de presque tout son aire de distribution, plus au sud. Au Yukon, la chèvre de montagne est très recherchée par les chasseurs de trophées. Cette réalité, combinée à l'efficacité des méthodes actuelles de chasse, a rendu la vie difficile à cette espèce rare de l'Amérique du Nord. Tandis que certaines populations de loutres de rivière dans le sud du Canada ont été anéanties par la pollution des cours d'eau, ce genre de contamination n'est pas un grave problème — jusqu'à présent — dans le Nord. Mais, il pourrait le devenir si nous ne sommes pas vigilants.
Si vous habitez dans le Nord, voici ce que vous pouvez faire pour « être vigilants » à l'égard des espèces sauvages :
- Baladez-vous dans le voisinage. Découvrez les situations qui pourraient faire du tort aux plantes et aux animaux locaux. Par exemple, comment élimine-t-on les détritus? Sont-ils biodégradables ou non? Les gens déversent-ils de l'huile à moteur sur le sol ? Où va cette huile ? Pourrait-elle nuire aux espèces sauvages?
- Dressez la liste des problèmes que vous découvrez.
- Organisez une séance de remue-méninges avec votre famille, vos amis et vos camarades de classe pour trouver des moyens d'améliorer la situation des espèces sauvages.
Le pergélisol, c'est quoi?
On appelle pergélisol la couche du sol qui reste gelée en permanence. Dans certaines parties de l'Arctique, le pergélisol peut atteindre plus de 600 mètres de profondeur. On ne le retrouve pas seulement dans le Nord canadien, mais aussi en Alaska, en Eurasie et dans l'Antarctique.
Le pergélisol se divise en deux zones : la zone continue et la zone discontinue. Dans la zone continue, le climat est tellement froid que le pergélisol se retrouve partout, sauf sous les grandes rivières et les grands lacs qui ne gèlent pas jusqu'au fond durant l'hiver. Près de la surface du sol, une couche active, de 0,5 à 1 mètre d'épaisseur, dégèle chaque été et gèle chaque hiver.
La zone discontinue s'étend plus au sud, où il ne fait pas aussi froid. L’épaisseur du pergélisol dans cette zone peut varier de un à 60 mètres. La couche active mesure de un à deux mètres d'épaisseur.
L'emplacement de ce sol gelé est contrôlé par le climat. Toutefois, les conditions locales — la végétation, l'écoulement, la neige, la terre et le roc, notamment — constituent les éléments déterminants de l'étendue et de la profondeur du pergélisol, de même que de l'épaisseur de la couche active.
Des mousses et d'autres végétaux protègent le pergélisol contre le dégel en été. Si, par exemple, cette couche est endommagée par les pistes de véhicules à moteur, le pergélisol peut fondre et former des mares ou, après un certain temps, des lacs.
Habitez-vous dans une zone de pergélisol? Apprenez-en davantage à son sujet. Parlez à des experts. Lorsque le pergélisol est endommagé, est-ce que cela crée des problèmes ou des avantages pour les espèces sauvages? Quelles sont les espèces de votre région qui seraient touchées? Est-il possible de remettre en état le pergélisol endommagé?
Et l'habitat?
Quelles espèces sauvages et quels habitats trouve-t-on dans votre localité ? Découvrez-les en faisant l'inventaire des habitats. C'est un projet qui peut être entrepris n'importe où — pas seulement dans le Nord.
- Choisissez un endroit, peut-être aux limites de la ville. Dessinez une carte détaillée de tout le terrain dans un rayon d'un kilomètre de l'endroit visé. Consultez des cartes topographiques, des cartes aériennes, des cartes de contés ou de courbes de lacs pour vous aider.
- Pour un projet de moindre envergure, faites le relevé d'un parc ou d'un champ du voisinage.
- Utilisez une échelle qui vous permettra de mesurer avec exactitude des petites étendues de terrain, soit cinq centimètres représentant 100 mètres.
- Sur votre carte, indiquez les endroits gazonnés, les taillis, les forêts, les boisés, les pâturages, les points d'eau, et ainsi de suite. Notez les clôtures, les bâtiments, les brise-vent, les routes et les fossés.
- Certains éléments essentiels à toutes les espèces — nourriture, abri, eau propre ou espace convenable — sont-ils absents?
- Utilisez votre carte pour indiquer quels genres d'espèces sauvages y vivent et où elles se trouvent. (N'oubliez pas les insectes et les plantes.) Consultez des biologistes des espèces sauvages, des groupes locaux de naturalistes et d'autres sources, et amusez-vous à concevoir des projets d'amélioration des habitats.
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