Bienvenue, 
top-page-banner-2-k.jpg

Amis de la forêt



Annie Langlois

 

À l’échelle planétaire, les forêts couvrent 31 p. 100 des terres émergées. Ces écosystèmes variés, qui vont de la jungle amazonienne luxuriante à la froide forêt boréale canadienne, abritent environ 80 p. 100 de la biodiversité terrestre du monde. Il n’est pas étonnant que les Nations Unies aient déclaré 2011 Année internationale des forêts.

On estime que les neuf écozones forestières (ou types de forêts) du Canada offrent un habitat aux deux tiers de toutes les espèces canadiennes. Les forêts où vivent ces espèces constituent parfois la source unique de tout ce qui leur est indispensable : abris, nourriture et eau, dans le contexte d’un climat auquel elles sont adaptées. Depuis peu, l’industrie s’efforce de mettre en œuvre des pratiques d’exploitation forestière viables, de protéger des zones boisées et d’assurer la conservation des espèces fauniques, mais les dommages déjà causés sont si importants. La faune fait souvent les frais des pratiques d’exploitation forestières non durables. Ainsi, au Canada, 340 espèces sylvestres sont en péril. Comment pourront-elles se rétablir? Des biologistes des quatre coins du pays cherchent à identifier les périls ayant une incidence défavorable sur les populations. Sans plus tarder, voici les principaux coupables :

La perte et la dégradation des habitats
Il s’agit de la menace la plus importante pour la plupart des espèces en péril ayant besoin des milieux forestiers. L’exploitation et la mise en valeur des forêts caducifoliées matures ont privé, dans une grande mesure, les parulines azurées de leur habitat. La situation de l’espèce, qui ne se reproduit que dans les forêts de hauts arbres clairsemés, dont le sous-étage est dégagé, est maintenant considérée comme préoccupante.

La fragmentation des habitats
La fragmentation des milieux naturels en zones plus restreintes peut poser problème, car les prédateurs voient leur chasse facilitée par un accès dégagé. C’est le drame du caribou des bois, considéré comme menacé. En outre, certaines espèces sont sensibles à la superficie de leur habitat, au point que cela soit très important pour leur survie. C’est notamment le cas de la chouette tachetée, qui a besoin de vastes zones forestières pour se nourrir; elle est en voie de disparition.

Espèces allochtones envahissantes
Les espèces envahissantes peuvent conquérir un espace en s’accaparant la plus grande partie ou l’ensemble des ressources disponibles et ainsi empêcher des espèces indigènes d’y vivre. Depuis l’introduction de l’écureuil roux à Terre-Neuve, la nourriture s’est faite de plus en plus rare pour le bec-croisé des sapins de la sous-espèce percna, en voie de disparition. Les écureuils semblent jouer au plus fin avec leurs concurrents, avec succès, en amassant des quantités de graines supérieures à ce que les becs-croisés peuvent supporter.

Rythme de chasse insoutenable
La chasse continue d’être une menace pour la population de carcajous de l’Ouest, dont la situation est préoccupante. La règlementation de la chasse de ces prédateurs a certes été bénéfique, mais le péril n’est pas disparu, car la fourrure du carcajou continue d’avoir une valeur élevée.

Il y a encore d’autres menaces potentielles d’importance pour les espèces sylvestres, par exemple la modification de l’écologie forestière par la suppression des incendies, les changements climatiques, de même que les perturbations causées par les activités récréatives. Que pouvez-vous faire? Appuyez l’Année internationale des forêts. Renseignez-vous sur les questions pertinentes et portez-les à l’attention de votre famille et de vos amis.