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Les érables du Canada

NOM SCIENTIFIQUE

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RÉGIME ALIMENTAIRE

COMPORTEMENT

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RÔLES ÉCOSYSTÉMIQUES PRINCIPAUX

Les érables du Canada

Canada est célèbre pour ses érables et pour bonne raison.

L’arbre qui donne

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Les érables ont de magnifiques couleurs l’automne. Certaines espèces produisent des couleurs plus vives que d’autres, comme l’érable à sucre, l’érable circiné et l’érable rouge. Bien qu'on admire les arbres matures à longueur d’année, leur forme majestueuse est encore plus impressionnante dans des espaces ouverts où ils peuvent pleinement s’épanouir.

Les cultures autochtones ont aussi utilisé les érables en médecine pour produire des thés qui servent de laxatifs et pour traiter des cataractes, par exemple.

On aime l’érable à sucre pour la gâterie sucrée qu’il produit à la fin de l’hiver. D’autres arbres produisent aussi de la sève qui peut être bouillie pour créer du sirop, mais la sève de l’érable à sucre contient la plus forte concentration de sucre. C’est cette sève qu’on utilise pour fabriquer notre célèbre – et délicieux – sirop d’érable.

Or, nous ne sommes pas les seuls à aimer la sève d’érable. La faune utilise les érables comme source de nourriture de diverses façons. Les écureuils, certains papillons, les insectes et les oiseaux se nourriront de la sève à l’état pur. Bien que le vent contribue à la pollinisation des arbres, on retrouve aussi des abeilles qui butinent les fleurs d’érables au printemps à la recherche de nectar et de pollen. Les graines, les bourgeons, les feuilles et l’écorce sont une source de nourriture pour une gamme d’animaux, dont des oiseaux comme le tétras, le roselin et le gros-bec, et des mammifères comme le porc-épic, l’écureuil, l’orignal et le cerf. De nombreux oiseaux se nourrissent des insectes qui vivent dans et sur les érables pour se sustenter et alimenter leurs oisillons. Et finalement, le tronc des érables fournit des abris pour de nombreux animaux qui aiment faire leur nid dans des cavités (c’est-à-dire des animaux qui se nichent, se perchent et dorment dans des cavités) – dont le pic-bois, le petit-duc maculé et le canard branchu et certains mammifères, comme le petit polatouche. Et de nombreux oiseaux construisent des nids parmi les branches d’érables, comme le merle d’Amérique, la mésange à tête noire, l’oriole de Baltimore, le cardinal rouge et certaines parulines.

Faites attention aux érables non indigènes

norwary maple

L’érable plane (Acer platanoides) a été introduit de l’Europe environ 250 ans passés et a été communément planté au cours des années par des propriétaires et des municipalités. Bien que ça puisse ne pas sembler problématique, cette espèce non indigène est non seulement envahissante, elle ne soutient pas la faune comme nos espèces indigènes.

Dans son livre Bringing Nature Home, Douglas Tallamy décrit comment nos espèces d’arbres indigènes peuvent soutenir des centaines de lépidoptères – un grand groupe d’insectes qui inclut les papillons et les papillons de nuit. Ce groupe d’insectes est essentiel pour les oiseaux qui ont besoin d’un grand nombre d’insectes – et particulièrement de grosses chenilles à corps mou – pour leurs oisillons. Par exemple, la mésange de la Caroline (très semblable à notre mésange) a besoin de 6 000 à 9 000 insectes pour nourrir ses petits au courant d’une période de deux semaines, ce qui n’inclut pas leurs besoins alimentaires une fois qu’ils ont quitté le nid et qu’ils suivent leurs parents à la recherche de nourriture. Nos arbres indigènes soutiennent ce type d’insectes et d’autres insectes bénéfiques qui, à leur tour, soutiennent les oiseaux que nous aimons voir dans nos jardins et qui jouent un rôle écologique important aux quatre coins de la planète.

Il semblerait par contre que l’érable plane soutient uniquement une poignée d’insectes, ce qui signifie que les oiseaux évitent de visiter ces arbres et d’y faire leur nid, car ils n’offrent pas une source de nourriture suffisante pour leurs oisillons. Étant donné que les parents doivent dépenser de l’énergie pour recueillir de la nourriture et qu’ils ne veulent pas laisser leurs petits seuls et vulnérables trop longtemps, il est important pour eux de pouvoir construire leur nid dans ou près d’arbres indigènes offrant une source abondante de nourriture.

Et bien que vous puissiez penser que c’est bon de ne pas avoir d’insectes dans ses arbres, n’oubliez pas que la majorité de nos insectes indigènes ne piquent pas et ne causent pas de dommages importants à nos plantes. Ajoutons à cela que nous savons avec certitude que le monde a besoin d’insectes pour fonctionner, vous comprendrez pourquoi il est important de soutenir ces petits alliés.

En plus d’avoir une valeur écologique moins élevée que nos érables indigènes, l’érable plane est également envahissant. Ainsi, il peut éliminer nos érables indigènes et d’autres arbres en leur livrant concurrence. Leurs feuilles sont plus longues que celles de nos plantes indigènes et créent des espaces très ombragés, ce qui peut empêcher nos arbres, arbustes et fleurs indigènes de pousser. Les ravins de Toronto sont un exemple d’endroit où l’érable plane s’est implanté et réduit la biodiversité, ce qui mène de nombreuses personnes à penser que, si nous ne faisons pas attention, nous nous retrouverons avec une forêt exotique ayant peu de valeur écologique. Les parcs de Montréal se retrouvent dans la même situation : une étude indique que l’érable plane est l’arbre le plus répandu dans la ville. Ces arbres se retrouvent aussi et sont vendus dans l’Ouest canadien, en Colombie-Britannique comme dans les Prairies.

Les pépinières veulent bien faire, mais ne connaissent pas toujours les problèmes causés par l’érable plane ou les différentes espèces d’érables. Une personne que je connais a voulu acheter un érable rouge dans une pépinière locale. Lorsqu’un employé lui a en apporté un, elle a réalisé qu’il s’agissait en fait d’une variété d’érable plane, soit l’érable plane pourpre.

Espèces canadiennes

Voici les espèces canadiennes d’érables que vous devez rechercher lorsque vous magasinez les érables ou même lorsque vous faites une randonnée dans la nature.

Érable circiné Acer circinatum

Érable circiné, érable à feuilles rondes

Comme son nom l’indique, les feuilles de l’érable circiné sont plutôt rondes. Il s’agit d’une espèce frutescente que l’on retrouve principalement dans le sous-étage de végétation des forêts et des berges de la Colombie-Britannique. On le plante aussi comme arbre décoratif dans les jardins en raison de ses couleurs rouge, orangé et jaune vifs l’automne.

Érable de Douglas Acer glabrum

Érable nain

On retrouve l’érable de Douglas un peu partout en Colombie-Britannique, de la côte nord jusqu’au sud-ouest de l’Alberta. Il s’agit d’un petit arbre ou d’un grand arbuste à plusieurs tiges qui poussent dans de grands espaces humides. Il est utilisé de la même façon que l’érable circiné, bien que ses couleurs soient moins vives l’automne.

Érable à grandes feuilles Acer macrophyllum

Érable grandifolié, érable à grandes feuilles

L’érable à grandes feuilles pousse sur l’île de Vancouver et sur la côte sud-est de la Colombie-Britannique. Comme son nom l’indique, cet érable a de très grandes feuilles. C’est aussi le seul érable occidental qui atteint la taille typique d’un arbre, c’est-à-dire jusqu’à 30 mètres de hauteur. Les peuples autochtones ont utilisé le bois de cet arbre pour fabriquer des ustensiles, des hameçons et des rames et on fait des cordes à partir de son écorce interne. Ses feuilles sont orange l’automne.

Érable à Giguère Acer negundo

Érable négondo, érable argilière, érable à feuilles de frêne

L’érable à Giguère diffère des autres érables canadiens. Plutôt qu’être en forme de palme comme celles de la plupart des autres érables, ses feuilles allongées sont composées de plusieurs folioles. Indigène des prairies, nommément de la Saskatchewan et du Manitoba, cet érable est utile pour stabiliser les pentes, bien qu’il ait été vastement planté au-delà de son aire de répartition naturelle et qu’il puisse devenir envahissant.

Érable noir Acer nigrum, Acer saccharum var. nigrum

Érable noir, érable franc

On retrouve l’érable noir uniquement dans le sud de l’Ontario et dans une toute petite partie du sud-ouest du Québec. Certaines personnes considèrent qu’il s’agit d’une sous-espèce de l’érable à sucre puisqu’il a des caractéristiques semblables. Ses feuilles sont typiquement jaunes.

Érable de Pennsylvanie Acer pensylvanicum

Érable bois-barré, bois d’orignal, érable jaspé

Comme son nom anglais l’indique (striped maple), l’écorce de cet érable est rayée. Il s’agit d’un arbre frutescent de sous-étage que l’on retrouve dans les provinces de l’est. Son bois est mou et rarement utilisé dans des applications commerciales. Ses feuilles jaune pâle peuvent agrémenter le jardin de belles couleurs l’automne.

Érable rouge Acer rubrum

Érable rouge, plaine rouge

L’érable rouge est un arbre hautement adaptable qui pousse dans l’est du Canada, nommément de la frontière ouest de l’Ontario (et à l’extrémité sud-est du Manitoba) jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador. On peut faire du sirop avec sa sève, mais elle est deux fois moins sucrée que celle de l’érable à sucre. L’érable rouge et l’érable argenté ont été croisés pour créer l’érable freemanii (Acer x. freemanii). Puisque son bois est lourd et moins robuste que celui d’autres érables, il a été utilisé comme bois à pâte dans la fabrication de boîtes. Comme son nom l’indique, l’érable rouge à tendance à revêtir une couleur rouge vif l’automne, mais peut aussi être orangé ou jaune.

Érable argenté Acer saccharinum

Érable argenté, érable blanc

Cette espèce de l’est est moins commune que l’érable à sucre ou l’érable rouge et s’étend de l’Ontario jusqu’au Nouveau-Brunswick. Son nom lui a été donné en raison de la teinte argentée sous ses feuilles. Ces dernières deviennent jaune terne ou jaune pâle l’automne.

Érable à sucre Acer saccharum

Érable à sucre, érable dur, érable du Canada

Ce grand érable à longue vie est une espèce de l’est. Son aire de répartition s’étend de l’Ontario jusqu’en Nouvelle-Écosse et à l’Î.P.-É. Il est célèbre pour sa sève sucrée qu’on réchauffe depuis des siècles. Une fois l’eau évaporée, on se retrouve avec du délicieux sirop d’érable. Les premiers trains voyageaient sur des rails fabriqués à partir du bois de l’érable à sucre. Ces rails ont ensuite été remplacés par des rails de fer. Les feuilles de l’érable rouge deviennent jaune, orange ou rouge vifs l’automne.

Érable à épis Acer spicatum

Érable à épis, plaine bâtard, fouéreux, plaine bleue

On retrouve ce petit arbre ou arbuste de la Saskatchewan jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador. L’orignal et le cerf aiment brouter les nouvelles pousses de cet érable. Son épais système radiculaire aide à prévenir l’érosion le long des pentes. L’érable à épis a des feuilles de diverses teintes de rouge, orange, jaune et brun l’automne.