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Amis indigènes, ennemis envahisseurs

Âge : Niveau(x) scolaire(s) grade 06, grade 07, grade 08, grade 09, grade 10, grade 11, grade 12
Disciplines : language arts, science, social studies
Durée : deux ou trois périodes de 45 minutes chacune, plus du temps hors de la classe pour les recherches et la préparation d'un débat en classe
Taille du groupe : équipes de cinq élèves
Contexte : indoors

Objectifs

Les élèves devraient pouvoir :

  • saisir la différence entre les espèces indigènes et étrangères, naturalisées et envahissantes;
  • identifier une variété d'espèces indigènes et non indigènes qui vivent dans leur région;
  • reconnaître les caractéristiques fondamentales des espèces envahissantes;
  • faire des recherches et préparer un débat dans lequel ils adoptent une position positive ou négative sur la question des espèces envahissantes;
  • débattre leur point logiquement en se fondant sur des faits et des preuves pour réfuter ou appuyer leurs arguments;
  • travailler efficacement en équipe.

Méthode

Les élèves comparent et classent des espèces indigènes et étrangères, font des recherches et mènent un débat sur les différences entre les espèces indigènes et exotiques, leurs répercussions positives et négatives, déterminant si ces populations doivent être conservées ou contrôlées.

Matériel

images d'espèces indigènes et étrangères trouvées dans votre région; accès à la bibliothèque et à l'Internet, articles de revues, coupures de journal, documentaires et autres médias traitant des envahisseurs étrangers; document établissant les lignes directrices du débat

Contexte

L'envahissement croissant de nos terres et de nos eaux par les espèces étrangères est une situation d'urgence écologique qui n'est surpassée que par la destruction de l'habitat, pour ce qui est de porter atteinte aux animaux et aux plantes indigènes. Pourtant, les biologistes ne sont pas toujours d'accord sur les points suivants : est-ce une espèce indigène ou étrangère, est-elle envahissante, faut-il prendre des mesures pour contrôler ou éliminer ses populations indésirables.

Toutefois, la majorité des experts conviennent que des espèces étrangères sont des plantes et des animaux qui ont été introduits intentionnellement ou accidentellement dans un environnement à l'extérieur de leur aire géographique indigène. Ce sont des intrus d'ailleurs comme le crabe vert, la tortue à oreilles rouges et le cladocère épineux, de même que des intrus d'ici comme les ouaouarons de l'est du pays qui se sont répandus sur la côte ouest et la truite arc-en-ciel du continent qu'on retrouve maintenant à Terre-Neuve.

D'autre part, les espèces indigènes se trouvent naturellement dans les écosystèmes où elles habitent. Elles ont évolué au cours de millions d'années en compagnie d'autres animaux et plantes dans un réseau trophique délicatement équilibré.

En fait, des milliers d'espèces étrangères habitent maintenant dans notre pays. Certaines comme le faisan de Colchide, l'abeille domestique et la truite de mer d'Eurasie, donnent de l'essor au réseau de vie et sont habituellement reconnues comme des espèces « naturalisées ». D'autres, comme l'étourneau sansonnet, la moule zébrée et la salicaire, causent d'énormes torts écologiques et économiques et sont reconnues comme des envahisseurs étrangers. D'autres encore, comme la carpe et le poisson-serpent du Nord d'Asie (deux espèces importées de la Chine aux États-Unis), pourraient fort bien pénétrer dans nos eaux en franchissant les frontières, ce qui aurait des effets catastrophiques.

L'envahissement n'est pas à sens unique. Les ratons laveurs importés d'Amérique du Nord sont très nuisibles en Europe et en Asie. Les écureuils gris nuisent à l'agriculture et ont presque causé la disparition de l'écureuil roux en Europe. Les castors introduits du Canada ont envahi la Terre de Feu à l'extrémité sud de l'Argentine.

Procédure

  1. Discutez en classe des points clés présentés dans la partie « Contexte » qui précède et définissez les mots de vocabulaire comme indigène, non indigène, étrangère, exotique, naturalisée et envahissante.
  2. Prenez dans une boîte des photos ou des illustrations d'espèces indigènes et étrangères trouvées dans votre région. Exemples d'espèces indigènes : rat des bois, grizzli, touladi, tortue peinte et merle bleu de l'Est. Exemples d'espèces étrangères : lamproie de mer, moineau domestique, sanglier, chat domestique et érable de Norvège. Les élèves devraient reconnaître certaines espèces, ayant lu « Des étrangers parmi nous » et consulté le « Guide des espèces envahissantes ». Demandez aux élèves de nommer chaque plante ou chaque animal et de dire s'il s'agit d'une espèce « indigène » ou « étrangère ». Ont-ils cru que certaines espèces étrangères étaient indigènes?
  3. Ensuite, discutez des similarités et des différences entre les espèces indigènes et étrangères. Demandez aux élèves de suggérer des moyens de les classer ou de les distinguer les unes des autres. Par exemple, les biologistes ont constaté que, comparativement aux espèces indigènes, la plupart des animaux et des plantes exotiques ont moins de chances de survivre au Canada. Toutefois, les espèces exotiques qui s'adaptent bien à leur nouvel environnement :
  • se reproduisent plus rapidement;
  • ont moins de prédateurs;
  • supplantent les espèces indigènes;
  • font plus de tort que de bien dans leur habitat adoptif.
  1. Demandez si les espèces étrangères identifiées à l'étape 2 sont envahissantes ou non envahissantes, nuisibles ou utiles sur le plan écologique. Que dire d'autres espèces comme les chats domestiques et sauvages en liberté, les sangliers qui s'évadent des fermes d'élevage et le saumon de l'Atlantique qui s'échappe des installations d'aquaculture sur la côte ouest? Mentionnez que la plupart des espèces étrangères sont à la fois utiles et nuisibles, quoique les effets négatifs l'emportent sur les effets positifs.
  2. Demandez aux élèves de découvrir les effets positifs et négatifs des espèces comme la moule zébrée, la lamproie de mer, la salicaire et le chat domestique. Dressez un tableau des effets négatifs et positifs (exemple: Effets positifs et négatifs des espèces envahisseurs).
  3. A présent, dites aux élèves qu'ils vont participer à un débat sur les envahisseurs étrangers. Le débat leur permettra d'explorer en profondeur les concepts discutés et d'exprimer des idées divergentes. Ce débat mettra à l'épreuve leur capacité d'exprimer leurs idées avec preuves à l'appui, et non de simples conjectures ou opinions, lorsqu'ils sont mis directement au défi.
  1. Divisez la classe en équipes de cinq élèves. Chaque équipe choisira une des trois déclarations, adoptant un point de vue affirmatif ou négatif. Voici quelques exemples :
  • « La distinction entre les espèces indigènes et exotiques est évidente. Notre environnement abonde d'exemples clairs de ces espèces distinctes. Il n'y a aucune bonne raison d'être confondu par les différences. »
  • « Même si une espèce est étrangère, c'est faux de dire qu'elle est envahissante ou non envahissante, nuisible ou utile. Par exemple, certaines espèces introduites sont bénéfiques et reconnues comme étant « naturalisées », tandis que certaines espèces indigènes sont considérées envahissantes et ont plus de répercussions négatives que positives. Il n'y a qu'une espèce qui est vraiment envahissante - et elle s'appelle Homo sapiens. »
  • « Les envahisseurs étrangers sont en train de causer une destruction majeure de l'environnement à la grandeur du Canada et de la planète, et coûtent des milliards de dollars à l'économie chaque année. Nous ne pouvons pas ne rien faire et laisser faire la nature. Aucun prix et aucun effort ne doivent être ménagés pour enrayer cette crise écologique. »
  1. Donnez à chaque équipe le document intitule « Lignes directrices du débat » (voir ci-dessus), qui présente les règles et l'ordre que les interlocuteurs doivent suivre durant le débat. Les membres des équipes se partagent les rôles décrits dans le document.
  2. Maintenant, chaque équipe doit se préparer à participer au débat. Demandez aux participants de faire des recherches concernant le point de vue qu'ils doivent adopter (positif ou négatif) relativement à la déclaration qu'ils ont choisie. Un creuset d'idées leur permettra de trouver des arguments d'ouverture, des questions et des réponses pour les contre-interrogatoires, des répliques ou assertions contraires pour la réfutation et des observations finales. Recommandez-leur de travailler en équipe de sorte que tous les membres aient suffisamment de connaissances des questions essentielles et puissent relever les lacunes dans leurs arguments, lorsque l'équipe opposée passe à l'attaque.
  3. Demandez à plusieurs élèves de mener le débat. Ils joueront les rôles d'animateur, de chronométreur et de marqueur (définis ci-dessous). Attribuez-leur d'avance la responsabilité de créer un document repère afin d'évaluer la performance des équipes et de déterminer l'équipe gagnante. Le document repère permettra au marqueur de prêter attention aux critères principaux, comme le travail d'équipe, l'organisation et la clarté, l'utilisation d'arguments logiques, de preuves à l'appui des assertions, de réfutations et d'observations finales, ainsi qu'à la présentation générale, durant le débat.

Lignes directrices du débat
Règles

  1. Le débat porte sur une déclaration concernant les envahisseurs étrangers.
  2. Il comporte deux camps : affirmatif et négatif. L'équipe qui appuie la déclaration s'appelle le camp affirmatif. L'équipe opposée à la déclaration s'appelle le camp négatif.
  3. Outre les élèves qui mènent le débat, chaque membre de la classe appartient à une équipe. Tous les membres de votre équipe jouent un des rôles suivants ou plus : premier débatteur, questionneur, répondeur, réfuteur et dernier interlocuteur.
  4. Les élèves qui mènent le débat jouent les rôles suivants : animateur, chronométreur, marqueur.
  5. Les points marqués seront attribués à toute l'équipe, alors il faut que tous les membres collaborent et aient suffisamment de connaissances des questions essentielles et des positions que vous allez adopter.
  6. Toute interruption du camp opposé est interdite durant le débat.
  7. Tous les membres de l'équipe doivent prêter attention aux arguments affirmatifs et négatifs.
  8. Il n'y aura qu'une seule équipe gagnante, selon l’évaluation de la performance de chaque membre, notée par le marqueur, durant le débat.

Ordre de Participation

  1. L'animateur annonce la déclaration faisant l'objet du débat et présente chacun des interlocuteurs en ordre séquentiel lorsque le chronométreur indique la fin du temps alloué.
  2. Le chronométreur tient compte du temps écoulé et informe les participants lorsqu'il leur reste une minute pour parler, puis lorsque le temps alloué est terminé.
  3. Le premier débatteur du camp affirmatif présente les arguments d'ouverture à l'appui de la déclaration. Les membres du camp négatif écoutent attentivement et modifient leurs questions, qui serviront au contre-interrogatoire du camp affirmatif (de trois à cinq minutes)
  4. Le questionneur du camp négatif fait le contre-interrogatoire du répondeur appartenant au camp affirmatif concernant les arguments d'ouverture. Les questions doivent être claires, concises et préparées d'avance. Le répondeur affirmatif doit être bien préparé à répondre. (trois minutes)
  5. Le premier débatteur pour le camp négatif présente les arguments d'ouverture en opposition à la déclaration. Les membres du camp affirmatif écoutent attentivement et modifient leurs questions, qui serviront au contre-interrogatoire du camp négatif. (de trois à cinq minutes)
  6. Le questionneur du camp affirmatif fait le contre-interrogatoire du répondeur appartenant au camp négatif concernant les arguments d'ouverture. Les questions doivent être claires, concises et préparées d'avance. Le répondeur négatif doit être bien préparé à répondre. (trois minutes)
  7. Le réfuteur affirmatif réfute les arguments du répondeur négatif. (trois minutes)
  8. Le réfuter négatif réfute les arguments du répondeur affirmatif. (trois minutes)
  9. Le dernier interlocuteur affirmatif traite des nouveaux points soulevés durant le débat, résume la position à l'appui de la déclaration et présente les observations finales. (de trois à cinq minutes)
  10. Le dernier interlocuteur négatif traite des nouveaux points soulevés durant le débat, résume la position en opposition à la déclaration et présente les observations finales. (de trois à cinq minutes)
  11. Les marqueurs évaluent la performance de chaque équipe durant les arguments d'ouverture, le contre-interrogatoire et les observations finales, en fonction du document repère.

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