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Objectifs
Les élèves devraient pouvoir :
- approfondir leur compréhension du besoin d'extirper les espèces envahissantes et de conserver les animaux et les plantes indigènes pour assurer la santé des écosystèmes;
- comprendre la signification de l'expression « cycle de rétablissement »;
- élaborer un plan pour empêcher l'introduction et la propagation d'espèces étrangères, contrôler leurs populations, surveiller leur présence et rétablir les espèces indigènes et l'habitat;
- entreprendre une initiative ou plus - campagne de sensibilisation du public, projet d'enlèvement des plantes nuisibles, étude de surveillance ou projet de rétablissement de plantes indigènes.
Méthode
Les élèves élaborent et mettent en œuvre un plan stratégique pour empêcher l'introduction et la propagation d'espèces étrangères, contrôler leurs populations, surveiller leur présence et rétablir les espèces indigènes et l'habitat.
Matériel
papier affiche, marqueurs, peinture et autre matériel de bricolage
Contexte
À moins d'habiter dans un lieu secret qui n'a pas été envahi par des espèces étrangères, il vous faut une stratégie pour faire face à ce problème écologique. Un plan d'action fortement recommandé - appelé le « cycle de rétablissement » - comprend la prévention de l'introduction de nouveaux venus non indigènes, le contrôle ou l'élimination de ces espèces, la surveillance de leur présence et enfin le rétablissement des animaux et des plantes indigènes dans leurs habitats naturels.
C'est exactement ce qu'ont fait des bénévoles d'une école et de la collectivité, en Colombie-Britannique, afin de protéger l'intégrité écologique des prés, des terres boisées et des terres herbagères de chênes de Garry. Ces écosystèmes uniques et délicats du sud-ouest de la province ont été envahis par l'ajonc d'Europe, le lierre, la mure sauvage et surtout le genêt à balais. En sensibilisant les gens à cette situation, en surveillant les nouvelles infestations, en déracinant l'envahisseur herbacé qu'est le « genêt à balais » et en propageant et plantant des espèces indigènes comme le camash, la fritillaire lancéolée, la rose de Nootka et le chêne a Garry, les bénévoles ont fait beaucoup de progrès en vue de faire disparaître le genêt à balais.
Procédure
- Ayant fait le recensement de votre site (voir « Evaluons les dégâts des envahisseurs »), animez une séance de remue-méninges. Utilisez les observations des élèves pour déterminer les problèmes de conservation à aborder. Par exemple, désirez-vous extirper une espèce particulière comme la salicaire, ou une grande diversité d'envahisseurs étrangers; rétablir une colonie de plantes en voie de disparition comme le lupin des prairies ou une diversité d'arbres, d'arbustes et de fleurs sauvages. Il est fort probable que vos initiatives viseront des projets variés de restauration. Que vos objectifs soient clairs ou non, assurez-vous d'obtenir les conseils d'un expert d'un organisme régional de la faune inscrit à la dernière page de ce livret.
- En utilisant la fiche documentaire « Des étrangers parmi nous » et les paragraphes qui précèdent (Contexte), faites une révision du cycle de rétablissement avec vos élèves. Dites-leur qu'ils vont élaborer un plan inspiré de cette stratégie - de la prévention de l'introduction des espèces étrangères au contrôle de leurs populations, de la surveillance de leur présence, au rétablissement des espèces indigènes et de l'habitat.
- Élaborez un plan qui inclut des objectifs à long terme et à court terme sur lesquels vos élèves pourront axer leurs efforts. Soyez précis quant aux objectifs de rétablissement, où et quand ils seront mis en œuvre, qui fera quoi, combien de personnes participeront au projet et quels seront les avantages pour les espèces sauvages et leur habitat. Votre plan devrait inclure les étapes suivantes :
- Prévention. Les mesures préventives que vous prenez aujourd'hui - par exemple, cesser de rejeter des rebuts de plastique qui peuvent transporter des plantes et des animaux envahissants sur des rives lointaines - sont plus efficaces que d'attendre à plus tard pour intervenir. Un élément clé pour prévenir l'introduction d'envahisseurs étrangers est de conscientiser vos élèves, l'école et la collectivité. Si vous êtes parvenu à cette étape du processus d'apprentissage, vos élèves sont sans doute bien informés de la présence d'espèces envahissantes, de leur mode d'introduction et de leurs répercussions sur les milieux naturels. Voici quelques moyens qui permettront aux élèves d'alerter votre école et votre localité de la menace que posent les espèces étrangères :
- Créez des affiches portant la mention « espèce recherchée » ou « espèce indésirable » identifiant une espèce étrangère, ainsi que le nom, l'image et les caractéristiques particulières de l'espèce, comment elle se propage, les actes criminels dont elle est accusée et les récompenses écologiques de son arrestation. Les élèves peuvent placer ces affiches dans la classe, dans les corridors de l'école, au centre communautaire et autres endroits publics.
- Affichez des panneaux d'information aux endroits où les gens ont accès aux plans d'eau, y compris les rampes de mise à l'eau des embarcations, les quais et les marinas. Ces panneaux devraient indiquer aux pêcheurs sportifs, aux adeptes de la voile, du canoë et autres enthousiastes du plein air d'éviter de déplacer les moules zébrées, les cladocères épineux, les goujons de mer et autres intrus exotiques d'un plan d'eau à un autre. Des affiches similaires pourraient être créées pour rappeler aux amants de la nature comme les ornithologues amateurs et les randonneurs pédestres d'éviter de transporter des fragments ou des graines de plantes envahissantes comme l'hydrocharis grenouillère, le butome à ombelle et la salicaire.
- Créez une brochure aux fins de distribution chez les vendeurs de poissons-appâts, les animaleries, les centres de jardinage et tout autre lieu de vente d'envahisseurs potentiels. Suggérez aux marchands d'aviser leurs clients de ne jamais libérer des animaux ou des plantes non indigènes dans des lieux naturels, surtout des envahisseurs étrangers bien connus comme le lézard d'Europe, la tortue à oreilles rouges, l'écrevisse américaine (Orconectes rusticus), la myriophylle en épi et le chat domestique.
- D'autres moyens utiles de transmettre le message de prévention : communiqués, messages d'intérêt public, caricatures humoristiques et présentoirs dans les centres commerciaux. Plus il y aura de gens au courant de l'invasion d'espèces étrangères, mieux ce sera!
- Contrôle. Après avoir déterminé quels animaux ou plantes non indigènes ont envahi votre site de recensement ou votre localité, il faut examiner les techniques de contrôle. Les méthodes habituelles comprennent : les moyens mécaniques (tondre, labourer et confiner); les moyens chimiques (herbicides, insecticides et lampricides); les moyens biologiques (insectes prédateurs, maladies et « ennemis naturels »); les moyens manuels (le sarclage, la coupe et l'enlèvement). Les méthodes manuelles sont les seules qui conviennent aux élèves et qui causent le moins de « dommages indirects » à la faune et à l'environnement. Si vous découvrez des envahisseurs étrangers, informez les propriétaires fonciers visés et votre municipalité, de sorte qu'ils puissent prendre les mesures qui s'imposent. Ensuite, offrez d'aider à enrayer le problème.
- Surveillance. La surveillance des habitats terrestres et aquatiques est un système de détection précoce que les chercheurs scientifiques utilisent pour déceler des changements écologiques. En surveillant les envahisseurs étrangers, nous pouvons mesurer les changements de leurs populations et de leurs aires de dispersion au cours d'une période donnée, prévenir leur propagation grâce à un dépistage précoce, évaluer le succès des techniques de contrôle et contribuer aux initiatives des scientifiques en vue de bannir ces visiteurs indésirables. Le besoin le plus urgent est probablement l'identification des répercussions des espèces envahissantes sur les plantes et les animaux en péril. Auparavant, les biologistes professionnels s'occupaient des activités de surveillance, mais les répercussions croissantes des envahisseurs étrangers sur les espèces indigènes et l'habitat exigent une participation plus étendue, surtout de la part d'élèves bénévoles. Les élèves peuvent aider en participant aux études de surveillance déjà en cours ou en amorçant leur propre recensement biologique dans la cour de l'école ou la localité.
- Rétablissement. Les efforts de prévention, de contrôle et de surveillance étant en cours, on peut alors rétablir les espèces indigènes qui ont diminué en nombre ou qui ont été délogées et assainir les milieux endommagés par les agresseurs étrangers. Les projets d'habitats fauniques réalisés par les élèves redonnent vie aux aires naturelles qui se sont détériorées. Assurez-vous de planter des espèces indigènes ou naturalisées lorsque vous effectuez des projets de plantation.
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