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Objectifs
Les élèves devraient pouvoir :
- décrire une espèce sauvage particulière et ses besoins, et
- prédire les répercussions du changement climatique sur les êtres humains et les espèces sauvages du Nord du Canada.
Méthode
Les élèves adoptent l'identité d'habitants du Nord du Canada et prédisent les effets du changement climatique sur les habitants actuels et sur leurs descendants dans 50 ans.
Matériel
Stylos et papier pour prendre des notes, insignes d'identité ou matériel pour fabriquer des chapeaux, « Profils des habitants du Nord » (voir ci-après) et du texte intitulé « Dans la peau de l'ours blanc », « Majesteux migrateurs », et « Si le froid est moins froid », ordinateurs (facultatif).
Contexte
La vie dans le Nord du Canada est un réseau complexe d'interdépendance entre les gens, les animaux, les plantes et le territoire lui-même. Lorsque cet équilibre fragile est perturbé par des conditions changeantes comme les hausses de température, la pollution et l'extraction de ressources naturelles, toutes les choses vivantes en subissent les conséquences. Certains changements qui pourraient fort bien se produire dans le Nord du Canada sont décrits dans les fiches documentaires listés ci-dessus.
Procédure
1. Photocopiez et découpez les Profils des habitants du Nord pour créer des fiches descriptives individuelles. Ensuite, divisez la classe en cercles de discussion (de 6 à 8 élèves par cercle). Remettez à chaque élève une fiche descriptive pour qu'ils puissent tous jouer le rôle d'un habitant du Nord du Canada dans leur cercle. Les élèves peuvent se fabriquer des chapeaux de papier ou des insignes d'identité correspondant au rôle qu'ils jouent.
2. Les élèves lisent leur profil et décrivent leurs besoins en matière d'habitat (eau, nourriture, abri et espace qui leur convient particulièrement) aux autres membres du cercle. Les élèves comparent leurs besoins à ceux des autres membres du cercle.
3. Ensuite, demandez aux élèves de lire les fiches documentaires. Les élèves font un remue-méninges et prédisent ce qui pourrait arriver à leur habitat d'ici l'an 2050. Ils notent les effets favorables et défavorables. Enfin, demandez aux élèves de faire un remue-méninges sur les actions qui pourraient aider à réduire les effets défavorables résultant des changements prévus.
PROFILS DES HABITANTS DU NORD
Géologue d'exploration : En tant que géologue d'exploration, je travaille pour une grande entreprise pétrolière. Ma tâche est de chercher des gisements de pétrole qui pourraient être exploités. J'ai besoin d'aide pour me déplacer dans le Nord du Canada. L'organisateur d'écotours et le chasseur Inuit de la localité connaissent vraiment bien le territoire et savent comment y voyager. Lorsque je suis en expédition sur la toundra, je vis de la chasse et de la pêche le plus possible.
Employé d'une mine de diamant : Je passe deux semaines à la fois loin de ma famille pour travailler dans une mine de diamant. Autrefois, je vivais de la pêche et de la chasse, mais cela ne suffisait plus pour subvenir aux besoins de ma famille. À présent, j'ai un salaire régulier, je peux acheter de la nourriture et des jouets pour mes enfants et chauffer notre demeure. Je pratique encore la chasse et la pêche dans mes temps libres pour demeurer en contact avec mon ancien mode de vie. Si l'entreprise pétrolière découvre des gisements près de ma collectivité, il se pourrait alors que je trouve un emploi plus près de chez moi.
Organisateur d'écotours : Je suis un entrepreneur dans le secteur de l'écotourisme. Je gagne ma vie en accompagnant des touristes sur la toundra. J'ai lancé mon entreprise en organisant des expéditions de chasse pour les chasseurs sportifs. Aujourd'hui, mes clients veulent mieux connaître le Nord du Canada et y pratiquer des activités diverses, comme la photographie de paysages uniques et d'animaux. Je dois adapter mes services pour satisfaire leurs intérêts. Parfois, j'embauche un chasseur Inuit local pour parler des modes traditionnels de vie des Inuits et des répercussions du changement climatique sur ses relations avec le territoire. L'accès aux milieux sauvages intacts est essentiel au succès de mon entreprise.
Saule arctique : J'habite la toundra et je mesure entre 15 et 20 cm de hauteur. Je fais partie des plantes ligneuses qui poussent dans les régions les plus nordiques de la planète. Je suis un arbuste. Je peux vivre très longtemps - jusqu'à 85 ans. Pour me protéger du vent, mes feuilles sont recouvertes de longs poils soyeux. Je peux prendre plusieurs formes, mais généralement, je serpente près du sol, pour ne pas m'exposer au vent. Mes racines sont courtes à cause du pergélisol. J'aime un habitat sec. Mes feuilles et mes fleurs se déroulent en même temps au printemps et me permettent de profiter de la courte saison de croissance. Je produis des fleurs mâles ou femelles, alors j'ai besoin du bon voisin pour que la pollinisation ait lieu. Presque tous les herbivores de l'Arctique me mangent, y compris le caribou, le bœuf musqué, le lièvre Arctique et le lemming. Visitez le www.blueplanetbiomes.org/arctic_willow.htm pour en apprendre davantage à mon sujet.
Lemming variable : Je suis un rongeur, j'ai de minuscules oreilles et une queue tronquée. Je suis le seul petit mammifère à m'aventurer dans l'écozone du Haut-Arctique. En été, ma fourrure brunâtre est accentuée d'un collier marron et d'une rayure dorsale noire. En hiver, je deviens tout blanc et une griffe robuste pousse sur chacune de mes pattes antérieures pour m'aider à creuser dans la neige et la glace. Je suis actif sous la neige et la glace pendant tout l'hiver; je me nourris de saule et je m'abrite dans un nid d'herbe en forme de boule. Je peux avoir jusqu'à trois portées par année. Je suis la nourriture préférée de nombreux prédateurs comme l'hermine, le renard arctique, le faucon gerfaut et le harfang des neiges. Même les gens sont désavantagés quand ma population est moins abondante, car lorsque les pièges à renards sont vides, ils perdent des revenus. Il n'y a aucun doute que je suis un organisme essentiel de l'équilibre de la vie dans le Nord du Canada. Visitez le www.ffdp.ca pour en apprendre davantage à mon sujet.
Bemache du Canada : Chaque printemps, je retourne à l'endroit où je suis née. Dans mon cas, il s'agit du Nord du Canada. Je passe ma première année avec mes parents, qui me font découvrir les voies migratoires vers le sud du Canada ou aussi loin que le Mexique à l'automne, puis vers le nord au printemps. Les parents s'unissent pour la vie et élèvent ensemble les petits. Maman couve les œufs tandis que papa monte la garde. Il défend vigoureusement le nid en donnant des coups solides aux prédateurs. Demande au renard arctique de te parler des dangers de s'emparer des œufs pour se régaler. Comme toutes les oies, je mue pour remplacer mes plumes usées. Je suis donc incapable de voler pendant quatre à cinq semaines en été. Durant cette période, je suis une proie facile pour les renards, les loups et les chasseurs. Pour en apprendre davantage, visitez le www.ffdp.ca.
Renard arctique : Je suis le plus petit membre de la famille des canidés au Canada (je suis à peu près de la même taille qu'un gros chat). Ma fourrure est blanche en hiver et deux tons de brun en été. Mes mets préférés sont les lemmings, ainsi que les œufs et les poussins de la bemache du Canada. Lorsque la population de lemmings est élevée, nous sommes très nombreux. Lorsque la population de lemmings diminue soudainement, nous sommes peu nombreux. L'année suivante, la vie est beaucoup plus difficile si certains changements empêchent également les bernaches de nicher. Il arrive alors que je voyage sur des centaines de kilomètres à la recherche de nourriture. J'ai plus de bébés par portée que tout autre mammifère au monde, la moyenne étant de onze renardeaux. Lorsque mes petits commencent à manger des aliments solides, mon compagnon et moi devons chasser 30 lemmings par jour. Ce nombre augmente à 100 par jour lorsque les petits sont prêts à quitter la tanière. Cela représente de 3 500 à 4 000 lemmings par portée. Pour en apprendre davantage, visitez le www.ffdp.ca.
Caribou de la toundra : Au printemps, avec ma harde, j'entreprends une longue migration sur des centaines de kilomètres, pour aller de la taïga aux aires traditionnelles de mise bas situées dans la toundra. Je me nourris de saule et d'autres plantes durant tout l'été. Parfois, je cours de nombreux kilomètres pour échapper aux insectes piqueurs qui m'assaillent. À l'automne, je retourne au sud dans la taïga pour la saison de reproduction qu'on appelle le rut. Durant l'automne et l'hiver, je mange surtout des lichens que je dégage en creusant dans la neige avec mes sabots. Les panaches des mâles et des femelles non gravides tombent à la fin de l'automne ou au début de l'hiver, ce qui fait que les femelles gravides (en période de gestation) dominent ma harde. Beaucoup de caribous sont tués et mangés par des loups, des chasseurs et parfois des ours. D'autres carnivores de la toundra se nourrissent des restes des carcasses laissées par les loups. Pour en apprendre davantage à mon sujet, visitez le www.ffdp.ca et le www.projectcaribou.net.
Chasseur traditionnel Inuit : Je vis de la Terre, en pratiquant la chasse et le piégeage comme mes ancêtres l'ont fait depuis 13 000 ans. Mes ancêtres utilisaient des traîneaux à chiens pour voyager, mais moi j'utilise des motoneiges et des véhicules tout terrain (VTT). J'utilise aussi des armes à feu et la technologie la plus récente. Je m'adonne à la chasse au caribou à l'automne et au piégeage du renard arctique à l'automne et en hiver. Je récolte aussi du poisson, des phoques et, de temps à autre, un ours blanc. Ma dernière peau d'ours s'est vendue 2 000 $. Parfois, je me fais un revenu supplémentaire en servant de guide ou en parlant des traditions des Inuits aux groupes d'écotourisme. Ce revenu supplémentaire est très utile, surtout après une diminution soudaine de la population de lemmings, car il n'y a à peu près plus de renards. La dernière fois que je suis allé à la chasse, j'ai remarqué que le temps n'était pas aussi prévisible qu'auparavant!
Prolongements
1. Pour les élèves plus âgés : Les élèves font des recherches plus poussées de leurs « profils » et la classe prépare des exposés électroniques d'un plan d'actions favorables qui pourraient atténuer les effets négatifs des changements dans le Nord du Canada. Les élèves présentent leurs suggestions au cours d'une activité scolaire comme une fête de la Semaine nationale de la conservation de la faune.
2. Pour les élèves plus jeunes : Les élèves dessinent un diagramme de la chaîne alimentaire formée des organismes du cercle de discussion. À tour de rôle, les élèves éliminent leur organisme de la chaîne alimentaire et discutent des résultats.
Évaluation
1. Les élèves énumèrent trois effets que le changement climatique aura sur leur organisme.
2. Les élèves suggèrent trois choses qu'ils peuvent faire pour freiner le changement climatique.
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