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Une histoire non naturelle

Âge : Niveau(x) scolaire(s) grade 06, grade 07, grade 08, grade 09, grade 10, grade 11, grade 12
Disciplines : language arts, science, social studies
Durée : deux ou trois périodes de 45 minutes
Taille du groupe : petits groupes travaillant simultanément

Objectifs

Les élèves devraient pouvoir :

  • faire des recherches sur l'histoire des espèces étrangères introduites intentionnellement;
  • retracer les racines géographiques des espèces non indigènes trouvées dans leur région;
  • reconnaître les modifications écologiques et culturelles résultant de l'introduction d'espèces étrangères naturalisées et envahissantes;
  • explorer les liens historiques entre les autochtones et les espèces sauvages.

Méthode

Les élèves font des recherches sur les liens historiques entre les autochtones et les espèces indigènes, ainsi que sur les introductions intentionnelles d'animaux et de plantes exotiques en Amérique du Nord par les explorateurs et les pionniers. En outre, les élèves retracent les origines historiques et géographiques des espèces étrangères trouvées dans leur propre région du Canada et présentent un exposé oral des résultats de leurs recherches.

Matériel

documentation, dossiers publics, ressource Internet; listes d'espèces étrangères et indigènes trouvées dans les régions ou dans le pays; cartes du Canada et du monde; ficelle, papier

Contexte

Longtemps avant l'arrivée des premiers explorateurs et des pionniers, plus de 80 Premières nations vivaient sur le territoire qui est maintenant le Canada. Elles habitaient sept régions culturelles différentes : Arctique, subarctique, côte du Pacifique, plateau, plaines, terres boisées et basses terres. Ces peules comptaient sur une gamme étendue de plantes et d'animaux sauvages - outre le maïs, les haricots, les tournesols, les courges et d'autres plantes cultivées - pour répondre à leurs besoins matériels, nutritifs, culturels et spirituels. Leur vie dépendait d'espèces indigènes comme l'ours blanc et la camarine noire (Empetrum nigrum) dans les régions Arctique et subarctique; l'esturgeon blanc et les bulbes de camash sur la côte du Pacifique; le bison et la shépherdie du Canada dans les plaines et le plateau; le porc-épic et le bouleau à papier dans les terres boisées et les basses terres.

Une compréhension profonde de la valeur et de la connexité de toutes les choses vivantes a permis aux autochtones d'agir à titre de gardien des écosystèmes, comme les prés de chênes de Garry de l'ile de Vancouver. Leur armoire à médicaments bien garnie comprenait de la sauge officinale pour guérir les lésions ou les éruptions cutanées, de l'indigo sauvage pour traiter les coliques, du pin blanc et de la pruche pour guérir le scorbut et d'innombrables autres remèdes qui étaient non seulement utiles aux autochtones, mais qui ont aussi sauvé la vie de nombreux explorateurs et pionniers lorsqu'ils sont arrivés ici.

Malheureusement, ces nouveaux venus au continent étaient moins conscients des richesses écologiques du milieu. Beaucoup souhaitaient remplacer la flore et la faune indigènes par des plantes et des animaux de leur terre natale. Pour apaiser leur nostalgie, ils ont introduit du bétail et des cultures vivrières exotiques, ainsi que des arbres et des fleurs d'ornement, des poissons et du gibier.

Certaines espèces comme le francolin gris, le martin huppé et l'huître plate ont eu très peu de répercussions écologiques. Ce sont des espèces « naturalisées ». D'autres, comme la spongieuse (relâchée a Medford, au Massachusetts, pour tenter d'élever un meilleur vers à soie), la salicaire et le genêt à balais (introduits d'Europe en Amérique du Nord comme plantes d'ornement) puis l'étourneau sansonnet et le moineau domestique (mis en liberté dans le Central Park, a New York), ont envahi et dévasté nos paysages depuis le XIXe siècle.

Autrement dit, nous pourrions qualifier « d'histoire non naturelle » nos tentatives antérieures de modifier la nature sans prévoir les conséquences possibles ou sans comprendre comment la vie évolue.

Procédure

  1. Avant de commencer la leçon, rédigez deux listes : une liste des espèces indigènes traditionnellement importantes pour les gens des Premières nations dans votre partie du Canada (exemple); une autre liste des espèces exotiques introduites intentionnellement dans votre région (exemple). Vous trouverez des exemples dans les encadrés ci-dessus. Pour des renseignements plus précis sur les plantes et les animaux de votre région, consultez d'autres ressources en ligne et ouvrages de référence, ou bien contactez un groupe local de naturalistes, une société de fleurs sauvages, un organisme de pêche et de faune ou votre ministère des ressources naturelles.
  2. Demandez aux élèves de trouver des groupes des Premières nations qui habitaient dans votre région, ou qui y habitent encore. Combien peuvent-ils en nommer? Peuvent-ils nommer des plantes et des animaux qui étaient importants aux autochtones avant l'arrivée des explorateurs et des pionniers au Canada? Ces espèces étaient-elles des sources de nourriture, de vêtements, de médicaments, d'abris, d'objets d'art, de cérémonie, ou autre?
  3. Ensuite, demandez aux élèves de nommer les groupes culturels qui ont immigré d'outremer et qui se sont établis au Canada ou dans votre région. Demandez-leur d'indiquer les lieux d'origine des Français, Britanniques, Irlandais, Ukrainiens, Japonais, Chinois et autres immigrants sur une carte du monde. Ont-ils apporté des animaux ou des plantes de leurs terres natales lorsqu'ils sont venus au Canada? Du bétail comme des bovins, des moutons et des volailles, et des cultures vivrières comme le sarrasin, le soya et le seigle, sont de bons exemples. Quels besoins ces plantes et ces animaux ont-ils satisfaits?
  1. Mentionnez que bon nombre de ces espèces introduites n'ont pas seulement répondu aux besoins des immigrants mais se sont adaptées à la vie dans les espaces naturels du Canada. Certaines espèces ont été apportées ici en vue « d'améliorer la nature ». Donnez quelques exemples d'espèces naturalisées avec succès comme la truite de mer, le faisan de Colchide et l'abeille domestique. Donnez quelques autres exemples d'introductions moins réussies - ou qui ont très mal tourné - comme la spongieuse, l'étourneau sansonnet et le genêt à balais. Les élèves peuvent-ils nommer d'autres plantes et animaux qui sont considérés à présent comme des espèces naturalisées ou envahissantes?
  2. Divisez la classe en groupes de deux ou en petits groupes. Dites aux élèves qu'ils vont faire un projet de recherche sur un des sujets suivants.
    • L'importance historique des animaux et des plantes pour les Premières nations, dans votre région ou ailleurs au Canada. Le projet pourrait être axé sur :
    • la botanique autochtone;
    • les connaissances des propriétés médicales des plantes, y compris les remèdes qui ont sauvé la vie de nombreux nouveaux venus au Canada...l'usage à des fins cérémoniales et spirituelles du foin d'odeur, de la sauge officinale et d'autres plantes aromatiques;
    • la signification de vivre à titre de gardiens des collectivités naturelles, y compris les prairies herbagères et les forêts;
    • le rôle des animaux et des plantes dans les légendes et les coutumes des autochtones;
    • la culture de denrées vivrières comme le maïs, les haricots et les courges;
    • la valeur critique d'une espèce particulière comme le bison, la baleine boréale ou le thuya géant, en vue de répondre aux besoins matériels, spirituels et culturels des gens.
    • L'introduction intentionnelle d'espèces étrangères par les explorateurs, les pionniers ou d'autres nouveaux venus dans votre région ou ailleurs au Canada. Le projet pourrait être axé sur :
    • l'histoire des soi-disant sociétés d'acclimatation, qui ont importé des milliers d'oiseaux de l'étranger;
    • un compte-rendu de l'introduction et de la naturalisation d'espèces utiles ou inoffensives, comme la perdrix choukar ou le martin huppé;
    • l'histoire d'un envahisseur étranger comme le moineau domestique ou la tortue à oreilles rouges;
    • les traditions agricoles des premiers colons, y compris la culture de denrées vivrières d'ailleurs et l'élevage du bétail apporté d'outremer par navire.
  1. Encouragez les élèves à choisir une variété de sujets liés aux espèces indigènes et exotiques. Leurs recherches devraient couvrir une gamme étendue d'espèces terrestres et aquatiques.
  2. Demandez à chaque groupe d'écrire de cinq à dix questions auxquelles ils devront répondre dans leur projet de recherches. Puis, les élèves amorcent leurs recherches à la bibliothèque ou sur Internet.
  3. Ensuite, les élèves font part à la classe des résultats de leurs recherches en présentant un rapport oral ou écrit. Encouragez des discussions sur des sujets comme l'acceptabilité d'introduire des espèces possiblement envahissantes dans la nature pour répondre aux besoins de l'être humain; le rôle des espèces étrangères introduites intentionnellement dans la perte d'espèces indigènes et d'espaces naturels; d'autres changements écologiques qui sont survenus au Canada depuis l'arrivée des Européens.
  4. Créez un schéma chronologique, présentant les événements signalés par les élèves, comme les débuts de l'agriculture dans le sud de l'Ontario en 1350, l'arrivée des chevaux dans les Prairies en 1730 et la plantation de genêt à balais dans les jardins sur la côte ouest en 1850.

Prolongements

  1. Adoptez une approche similaire pour explorer l'histoire des espèces introduites accidentellement, comme la lamproie de mer, la moule zébrée, le crabe vert et le cladocère épineux.
  2. Examinez les introductions pré-Colombiennes d'espèces non indigènes au Canada par les autochtones. Exemples : maïs, haricots, courges et probablement la raquette de l'Est, originaires des régions plus au sud.

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