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Collisions avec les navires

La menace

Des navires de charge aux bateaux pontons, les navires peuvent présenter un risque considérable pour nos espèces marines et d’eau douce.

Les collisions avec des navires, par exemple, peuvent avoir un impact négatif sur toutes les espèces de baleines, parmi lesquelles beaucoup effectuent chaque année des migrations incroyables entre leurs aires de mise bas et d’alimentation. Lorsque les voies migratoires des baleines croisent les voies de navigation, il y a un risque plus élevé que les baleines entrent en collision avec des navires, avec pour conséquence des blessures ou la mort. Des nécropsies effectuées sur des baleines décédées en conséquence de collisions avec des navires ont révélé que certains de ces accidents génèrent des fractures des os, tandis que la plupart provoquent de graves hémorragies au sein des tissus corporels (tels que les tissus adipeux) des baleines. Les coupures profondes dues aux hélices sont également courantes et peuvent créer de grandes plaies ouvertes et même sectionner la colonne vertébrale ainsi que les nageoires caudales et pectorales.

Mais les baleines ne sont pas les seuls animaux touchés par les collisions avec des bateaux. Des animaux d’eau douce, comme les tortues, peuvent également en être victimes. Les tortues géographiques sont particulièrement exposées, car elles aiment se prélasser à la surface de l’eau. Les hélices des bateaux peuvent être impitoyables pour ces reptiles en péril : elles peuvent les tuer, notamment en ouvrant la partie supérieure de leur carapace. Une étude menée dans un cours d’eau au nord-est de Toronto a révélé que 18 % des tortues géographiques avaient subi des blessures causées par des hélices sur leur carapace.

Même si les bateaux ne heurtent pas d’animaux, ils peuvent quand même perturber la faune locale par leurs grands sillages. Prenons l’exemple des plongeons huards. Les grands sillages peuvent faire tomber les œufs des nids des plongeons huards, inonder les nids ou perturber les couples nicheurs. Ils peuvent également entraîner la mort des oisillons si ceux-ci se trouvent séparés de leurs parents.



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Vacarme sous-marin

La pollution sonore peut également nuire à diverses espèces sauvages, qu’il s’agisse de krill ou de crabes. En 2017, une étude publiée dans le journal Nature Ecology and Evolution a révélé qu’une explosion sous-marine avait anéanti les deux tiers du zooplancton présent à proximité. Or, ces animaux sont extrêmement importants pour les écosystèmes. Les baleines bleues, par exemple, survivent principalement grâce à ces minuscules organismes.

Celles-ci utilisent de plus le son pour naviguer, s’occuper de leurs petits, trouver des proies et des partenaires et communiquer. Malheureusement, nos océans sont maintenant tant envahis de bruits artificiels que cela laisse peu de chances à ces mammifères marins. Les forages pétroliers, les sonars, les navires et même la prospection sismique sont si bruyants qu’ils ont un effet néfaste sur nos baleines. Les navires-porte-conteneurs, par exemple, émettent sous l’eau des sons allant jusqu’à environ 130 décibels, soit l’équivalent de hurlements de sirènes d’alarme. Et cette situation ne fait qu’empirer. Les sons émis par les sonars peuvent atteindre 235 décibels, soit deux fois plus qu’un concert de rock. Certains chercheurs estiment que les bruits sismiques présents dans les océans sont si forts que les baleines n’entendent pas les navires arriver, ce qui augmente les risques de collisions. Ils ont également découvert que les bruits des sonars peuvent amener certaines baleines à s’échouer.

Initiatives entreprises par la FCF

Évaluation de la probabilité de collisions entre des baleines et des navires

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  • Évaluation de la probabilité de collisions entre baleines et navires Le personnel de la FCF a mené une évaluation des risques de collision entre les navires et les baleines noires de l’Atlantique Nord dans le golfe du Saint-Laurent entre 2015 et 2023. L’étude a pris en compte trois types de risques : le risque de rencontre, le risque de mortalité et le risque cumulé de collision mortelle avec un navire. De 2015 à 2023, le risque relatif qu’une baleine noire de l’Atlantique Nord croise un navire a globalement augmenté. Cette hausse est largement due à l’augmentation du nombre de navires dans les zones où les baleines sont susceptibles d’être présentes. Cependant, dans les zones où la présence de baleines a entraîné des restrictions pour les navires depuis 2020, la probabilité d’une collision avec un navire est passée de 23,2 % à 15,8 %. Les chercheurs ont également évalué l’efficacité des réductions de vitesse. Bien que la vitesse moyenne des navires ait diminué, la réduction typique de deux à trois nœuds n’a pas été suffisante pour réduire de manière importante le risque de mortalité des baleines noires de l’Atlantique Nord. Dans la plupart des zones, la probabilité d’une blessure mortelle est restée élevée, proche ou supérieure à 70 %, et s’élevait à environ 60 % dans les zones de restriction. Pour les grands navires naviguant à 10 nœuds, la probabilité de causer une blessure mortelle est toujours de 81 %.

    En savoir plus

Étude des menaces liées aux collisions avec des bateaux pour les tortues géographiques

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  • La FCF mène une étude sur les tortues géographiques de la rivière des Outaouais afin d’évaluer le taux de blessures des tortues géographiques de la région. Nos chercheurs ont attrapé des tortues et les ont marquées afin de pouvoir assurer leur suivi individuel. Ils ont trouvé peu de tortues géographiques blessées l’année dernière, ce qui était un soulagement, quoique seul un petit nombre de tortues a été capturé et d’autres études sont nécessaires. Nous étudions également la fréquence des collisions des tortues géographiques avec des bateaux dans leur aire de répartition canadienne à l’aide d’observations consignées sur iNaturalist. Environ quatre pour cent des tortues géographiques ont des blessures probablement causées par des hélices.

    rez votre observation


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Ajoutez votre voix

Bientôt, le Comité permanent des pêches et des océans se réunira à nouveau. À la Fédération canadienne de la faune, nous sommes d’avis que la Loi sur les pêches doit protéger l'eau et la faune plus efficacement.

La faune du Canada ne peut pas parler pour elle-même; c'est donc à nous de le faire. Nous vous demandons d'ajouter votre voix à la nôtre aujourd'hui. Faites savoir au Comité permanent des pêches et des océans que nos cours d'eau et nos espèces sauvages vous tiennent à cœur.

Engagez-vous à protéger les espèces aquatiques contre les collisions avec des navires.

Si vous conduisez un bateau :

Il est essentiel de réduire votre vitesse pour assurer la sécurité de notre faune aquatique.

Protéger la faune des blessures causées par les hélices. Vous protégerez les baigneurs par la même occasion!

Suivez les réglementations relatives aux mammifères marins lorsque vous vous approchez d’animaux comme des baleines afin de minimiser les perturbations.

Lorsque vous achetez des produits fabriqués localement, vous réduisez les expéditions de produits en provenance de l’étranger.

Cet un documentaire réalisé par la journaliste Nadine Pequeneza qui examine le sort des baleines franches de l’Atlantique Nord, qui sont en voie de disparition. En anglais >

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